39,3 millions de foyers fiscaux ont déclaré en 2020 des revenus pour l’année 2019 (+ 2 % par rapport à l’année précédente). Seuls 17,6 millions de foyers ont acquitté un impôt (45 %). 21,7 millions de foyers ne sont donc pas redevables de l’impôt sur le revenu (55 %) dont 3,4 millions ont fait l’objet d’un remboursement provenant des crédits d’impôt.

Le montant total des revenus déclarés, en hausse de 1,4 % par rapport à 2018, atteint 1 096 milliards d’euros. 60 % sont des traitements et salaires, 27 % des pensions et rentes. Ces revenus restent inégalement distribués : quatre foyers sur dix disposent en 2019 d’un revenu fiscal de référence mensuel, rapporté à leur nombre de parts fiscales, inférieur à 1 000 euros, alors qu’un sur dix perçoit plus de 2 500 euros par mois et par part. Ces inégalités sont prises en compte dans le calcul de l’impôt : en moyenne, les 10 % les plus modestes perçoivent 30 euros (crédits d’impôt) tandis que les 10 % les plus aisés sont redevables de 14 000 euros au titre de l’impôt sur le revenu.

Le montant de l’impôt collecté sur les revenus 2019 s’élève à 76,9 milliards d’euros contre 49,2 en 2010. En effet, depuis 2010, le montant total de l’impôt augmente en moyenne de 5 % par an en raison de « l’inflation salariale sur la période » et la hausse du nombre de foyers fiscaux (en moyenne plus 0,7 % par an).

Par ailleurs, la création d’une tranche d’imposition à 45 %, l’introduction de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus et l’abaissement du quotient familial ont entraîné une hausse du montant d’impôt collecté (mesures du gouvernement Fillon après la crise financière de 2008 et réformes du gouvernement Ayrault). À l’inverse, la modification de la décote fiscale, la réduction exceptionnelle d’impôt sur le revenu en faveur des ménages modestes ont fait baisser le montant d’impôt collecté.

Source : DGFiP Statistiques n° 2
Jean-Pierre Druelle et François Jaboeuf